Le camp du président Nicolas Maduro a remporté dimanche 17 des 23 États du Venezuela lors des élections régionales, a annoncé le Conseil national électoral (CNE). L'opposition a aussitôt contesté ces résultats.
Dix-sept États sur 23. L'opposition, pourtant donnée victorieuse dans les sondages, n'a gagné que cinq États, le dernier État restant encore indécis, selon la président du CNE Tibisay Lucena. La participation s'élève à 61,14%, a-t-elle précisé. "C'est une nette victoire. Le chavisme s'est largement imposé dans les élections, avec 17 gouverneurs. L'opposition en a cinq", a déclaré dans la foulée Nicolas Maduro, entouré des principaux dirigeants vénézuéliens, assurant que son parti pourrait également s'imposer dans le dernier État encore indécis.
Fraude ? Peu avant l'annonce officielle de l'autorité électorale, les adversaires du président Maduro avaient dénoncé des suspicions de fraude, prévenant qu'ils ne reconnaîtraient pas ces résultats qui sonnent comme une défaite pour eux. La coalition anti-Maduro perd notamment l'État de Miranda, considéré comme le "joyau de la couronne" vénézuélienne et comme un bastion de l'opposition.
Une fois les résultats dévoilés, l'opposition a émis en effet des contestations. "Actuellement, nous ne reconnaissons aucun résultat. Nous faisons face à un moment particulièrement grave pour le pays", a déclaré Gerardo Blyde, directeur de campagne de la coalition d'opposition, en demandant un audit complet du scrutin.
Une élection référendum. Plus de 18 millions de Vénézuéliens étaient appelés à voter dimanche pour désigner ceux qui dirigeront les 23 États vénézuéliens pour les quatre prochaines années. L'opposition avait fait de ce scrutin un référendum pour ou contre le président Maduro.